Handicap

"Tout est possible quand on a un rêve", des élèves du DAME "La Horgne" marchent vers les JO de Paris 2024

"Tout est possible quand on a un rêve", des élèves du DAME "La Horgne" marchent vers les JO de Paris 2024

05 Mai 2023

Près d'une dizaine d'adolescents du DAME La Horgne, à Montigny-lès-Metz, s'entrainent pour marcher jusqu'à Paris, afin d'assister aux Jeux olympiques de 2024. Ce mercredi, ils ont reçu la visite surprise du lanceur de marteau mosellan Quentin Bigot.

"Tous les mercredis, faut qu'on reste soudés, faut qu'on reste en bonne position, en bonne santé. C'est bien mais ça fait mal aux jambes", lâche tout sourires Stanislas, 14 ans, baskets aux pieds et enceinte portable à la main. Avec huit autres de ses camarades de classe du Dispositif d'Accompagnement Médico Éducatif (DAME) La Horgne, à Montigny-les-Metz, il s'entraine pour une marche de plus de 400 km. Objectif : rejoindre Paris à pied, pour assister aux jeux olympiques de 2024.

Les élèves du DAME La Horgne de Montigny-les-Metz, lors d'une randonnée à Magny. © Radio France - Vianney Smiarowski

"Tous les mercredis, faut qu'on reste soudés, faut qu'on reste en bonne position, en bonne santé. C'est bien mais ça fait mal aux jambes", lâche tout sourires Stanislas, 14 ans, baskets aux pieds et enceinte portable à la main. Avec huit autres de ses camarades de classe du Dispositif d'Accompagnement Médico Éducatif (DAME) La Horgne, à Montigny-les-Metz, il s'entraine pour une marche de plus de 400 km. Objectif : rejoindre Paris à pied, pour assister aux jeux olympiques de 2024.

Ce mercredi matin, sous le soleil de Magny, c'était randonnée en bord de Seille au programme. Timéo, bientôt 16 ans, rêve déjà de juillet 2024. "Je suis impatient d'y être. On ne réalise pas encore ce qu'on va voir. Les athlètes, les Jeux olympiques, la flamme et tout", dit-il.

Les adolescents prévoient de partir de Metz, en direction de la capitale, le 8 juillet 2024, pour un périple de dix-huit jours de marche. Arrivée prévue la veille de la cérémonie d'ouverture. D'ici là, ils s'entrainent trois heures par semaine, sous l'oeil attentif et bienveillant de Laura Schmitt et Paul Grunewald, les deux enseignants à l'initiative du projet qui les accompagneront jusqu'à Paris.

Visite surprise de Quentin Bigot

Pour encourager leurs efforts, ce mercredi, ils ont reçu la visite surprise du lanceur de marteau mosellan Quentin Bigot, qui participera à ces Jeux olympiques d'été. "Ça fait vraiment plaisir d'être avec eux, de leur faire découvrir le lancer de marteau et puis surtout, j'ai découvert le projet incroyable qu'ils ont d'aller à pied à Paris. Je trouve ça vraiment génial. Ils ont des profs super engagés. Ils ont une chance incroyable. La dernière fois qu'il y a eu les JO en France c'était il y a 100 ans. Vraiment, je veux les féliciter parce que c'est vraiment un beau projet", dit Quentin Bigot, en espérant pouvoir aller les voir quand ils partiront de Metz. "Je serai en pleine préparation mais ça ne mange pas de pain de venir un petit quart d'heure au moment du départ et de les encourager. Et puis j'espère les revoir ensuite à Paris au moment des Jeux", dit-il.

Déconstruire les préjugés sur le handicap

La classe est labellisée Génération 2024 et Classe olympique. Depuis deux ans, les deux enseignants proposent des actions en lien avec les JO. Et la stratégie semble porter ses fruits sur le comportement des élèves. "On voit en tout cas une évolution. Au début du projet on ne les sentait pas vraiment investis, ce n'était pas très concret pour eux. Et plus le projet avance, avec les animations qu'on leur propose, les marches, les camps, il y a des athlètes qui viennent… On essaye de les impliquer au maximum. Le but c'est qu'ils soient acteurs du projet. Ils ont besoin d'être valorisés. Et nous derrière, on voit ce que ça leur apporte et le changement qu'il peut y avoir à travers les semaines", dit Paul Grunewald.

"Notre objectif, c'est de montrer que tout est possible quand on a un rêve, il faut tout donner pour y arriver", dit Laura Schmitt, enseignante spécialisée au DAME La Horgne. "On voulait aussi déconstruire tous ces préjugés sur le handicap. Surtout pour nos élèves, ils ont des handicaps qui ne se voient pas. C'est de la déficience intellectuelle, des troubles du comportement. Du coup, on voulait aussi un peu montrer une autre image de ce handicap là", dit Laura Schmitt.

© Radio France - Vianney Smiarowski
Jeudi 4 mai 2023 à 6:00

 

 

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