Le P'tit Comité à l'honneur dans le Républicain Lorrain

"J'apprends plus Au P'tit comité qu'ailleurs auparavant" : rencontre avec les salariés du restaurant d'insertion

En septembre, quelques jours après son ouverture rue Harelle à Metz, on vous avait présenté Au P'tit Comité, un restaurant d'insertion qui, en plus de régaler sa clientèle, forme des personnes en reconversion professionnelle. Cette fois, on a rencontré ceux qui y travaillent en salle et en cuisine.

Par Virginie DEDOLA - Aujourd'hui à 12:00 | mis à jour aujourd'hui à 13:52 - Temps de lecture : 3 min

Un décor cosy et fonctionnel, des serveurs tout sourire, une cuisine de saison et faite maison : on s'attable volontiers au P'tit Comité.  Photo RL /Virginie DEDOLA
 

• Arnaud : « Dans le bain tout de suite ! »

• Patrick : « J'irai jusqu'à la retraite »

« Le problème, quand vous avez 59 ans, est qu'on vous dit que vous êtes trop vieux. Ou alors on ne veut pas vous payer votre expérience. » Patrick parle sans détour. Lui a commencé dans le domaine de la restauration gamin, « à l'âge de 14 ans. Dans les trois derniers établissements où je travaillais, j'étais même responsable du bar ou du restaurant », note celui qui s'est, un jour, malheureusement, cassé l'épaule. « Quand je suis revenu, on m'a poussé vers la sortie alors que je travaillais là depuis quatorze ans et demi et que je pouvais toujours porter un plateau. On me demandait toujours d'autres choses… J'ai posé mon tablier. Avec le P'tit Comité, j'ai l'espoir de continuer jusqu'à la retraite. »
 

L'équipe du restaurant d'insertion du CMSEA se compose d'Arnaud, Frédéric, Stéphane, Patrick, Bora et Siham,
accompagnés par le responsable de restauration Gilles Vagray, du chef Damien Picard et de la conseillère en insertion Véronique Chator. Photo RL /Virginie DEDOLA

• Stéphane : « La pédagogie, c'est important »

Stéphane le dit tout net : « J'ai beaucoup plus appris ici, depuis le 16 août et l'ouverture du restaurant d'insertion, qu'auparavant dans mes autres postes ». Après un CAP Cuisine au lycée professionnel Alain-Fournier de Metz, il devient poissonnier à 17 ans. « Mais sans permis de conduire, c'est devenu compliqué à un moment. J'ai aussi fait de l'intérim : sur autoroute, en supermarché… Avant une longue période de chômage », explique le cuisinier de 47 ans. Qui le reconnaît franchement : « C'est vrai que j'ai un gros caractère. Reste qu'ici il y a beaucoup de professionnalisme et de pédagogie et ça fait du bien ».

Article et photographies parus dans le Républicain Lorrain le 28/10/2022